cette impossible ou du moins improbable communication est patente actuellement à l'école où deux évènements à la Une de tous les média disent assez l’impasse de notre société, plus exactement des dirigeants de notre société, vis-à-vis de notre jeunesse.
Premier évènement : une agression à l’arme blanche dans un établissement scolaire amène notre ministre de l’éducation à proposer tout un arsenal de mesures policières pour ne pas dire carcérales à l’intérieur des établissements scolaires : inutile d’insister sur l’émotion que provoque sa proposition, plus forte que celle provoquée par l’agression elle-même ! Remarquons simplement que cette mesure, une parmi d’autres, est le symptôme d’une perte d’autorité, de légitimité, de reconnaissance telle du corps enseignant, et donc d’une telle impossibilité de communiquer à l’intérieur de l’école, que la seule solution semble être le glissement de l’éducatif vers le pénitentiaire.
Deuxième évènement : un professeur de sports donne une claque à un élève qui lui a manqué publiquement de respect, et il est aussitôt renvoyé, sommé de s’excuser, et jugé sur la place publique.
La boucle est bouclée, et nous ne saurons pas de sitôt, s’il faut mettre un « maton » derrière chaque élève ou derrière chaque enseignant ! Ou plutôt nous savons qu’il faut mettre un maton et derrière chaque élève et derrière chaque professeur. Mais il est certain que si nos dirigeants n’ont confiance ni dans les uns ni dans les autres, mais dans leurs uniques « forces de l’ordre », les plus grands désordres sont à craindre dans un proche avenir !