les trois ordres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

les trois ordres

l'humain, composé organique hautement improbable de corps, de pensée et d'âme
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Fnac : 2 Funko Pop achetées : le 3ème ...
Voir le deal

 

 présentation plus élaborée"

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin



Messages : 74
Date d'inscription : 27/07/2007
Age : 78

présentation plus élaborée" Empty
MessageSujet: présentation plus élaborée"   présentation plus élaborée" Icon_minitimeSam 5 Juil - 21:53

je me permets de présenter de manière un plus élaborée, quoique bien abordable, cette nouvelle "position" du débat philosophique:

Texte tiré de Wikipedia : André Comte-Sponville, né en 1952, est un philosophe français matérialiste, rationaliste et humaniste. Ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (où il fut l'élève et l'ami de Louis Althusser), André Comte-Sponville fut longtemps maître de conférences à la Sorbonne (Université Paris I), dont il démissionna en 1998 pour se consacrer exclusivement à l'écriture et aux conférences qu'il donne en dehors de l'Université. Ses philosophes de prédilection sont Epicure, les stoïciens, Montaigne et Spinoza. Parmi les contemporains, il se sent proche surtout de Claude Lévi-Strauss, Marcel Conche et Clément Rosset, en Occident, Swami Prajnanpad et Krishnamurti en Orient.
Il est nommé le 4 mars 2008, par le président Nicolas Sarkozy, membre du Comité consultatif national d'éthique.

Dans Le capitalisme est-il moral ?, qui est en fait la transcription d'une conférence, il tente de démontrer l'amoralité du capitalisme (ni moral ni immoral) en ce qu'en tant que technique (comme la météorologie, la physique...), l'économie est extérieure à toute préoccupation morale. Comte-Sponville en vient alors à définir quatre ordres, au sens pascalien du terme :
1. l'ordre technico-[économico]-scientifique,
2. l'ordre politico-juridique,
3. l'ordre de la morale,
4. l'ordre de l'éthique, de l'amour.
Il évoque la possible existence d'un cinquième ordre, celui du divin, mais n'y souscrit pas et déclare même en athée que l'on peut très bien s'en passer.

Je trouve que, par rapport à Pascal (qu’il cite d’ailleurs) et à ses 3 ordres, il en dit moins en parlant davantage! Plus précisément, je pense qu'il "pèche" par complexification inutile, par omission et par oubli:
par complexification mécaniciste (comme dirait Jankélévitch) : en effet il est très difficile de percevoir l’intérêt d’introduire entre l’économie et la morale un ordre politico-juridique, lequel aurait un pied dans l’économie et l’autre dans la politique. En langage populaire, c’est « couper les cheveux, sinon en 4, du moins en 2 ». De même, est-il bien raisonnable de distinguer la morale et l'amour ou éthique qui la fonde?!
par omission : où est donc passé l’ordre du corps, de l’être, de l’existence, celui que nous partageons avec les animaux, les végétaux et même les objets ? ! Il devrait pourtant prendre conscience que si nous n'existions pas, nous ne serions évidemment pas là ni pour discuter de ses 4 ordres, ni pour quoi que ce soit!
par oubli: lui, qui se dit « athée fidèle » par rapport à la religion chrétienne dans laquelle il a grandi, a malheureusement oublié la seule affirmation chrétienne à laquelle je suis et resterai fidèle: « Dieu est amour »! Elle lui épargnerait la peine d’imaginer un 5ème ordre, celui du divin, pour finalement le jeter aux orties! ! ! l’ordre divin est bien l’ordre de l’amour.

Je me permets donc de reprendre simplement les 3 ordres de Pascal, plus complets, plus simples et plus justes, à mon avis, enrichis par un détour chez Jankélévitch :
l’ordre des corps: Jankélévitch parle lui de l'ordre de l'empirie, des existences, vivantes ou inertes, du temps présent, des faits;
l’ordre des esprits: parle de la "métempirie", des essences, des relations dans le temps et l'espace, de la raison et de la logique, des sciences, physiques, politiques, économiques, psychologiques, des valeurs;
et l’ordre des coeurs: Jankélévitch parle de métalogique ou métaphysique , d'amour, de liberté, de décision et d’intuition dans l’instant.

le texte continue à expliciter l’opinion de Comte-Sponville :
Chaque ordre aurait sa cohérence propre sans pour autant fonctionner en autarcie. Il faudrait alors les distinguer tout en comprenant leur nécessité absolue de complémentarité. Ainsi le capitalisme, l'économie de marché, appartenant à l'ordre n° 1, ne saurait se préoccuper de morale, l'ordre n° 3. Toutefois, chaque ordre est directement limité par l'ordre supérieur : le droit du commerce (limitation de l'économie par le « juridico-politique »), la déontologie politique (limitation du politique par la morale) etc. Il souligne deux dangers : la barbarie, qui veut soumettre les ordres supérieurs aux ordres inférieurs, et l'angélisme, qui prétend annuler les ordres inférieurs au nom des ordres supérieurs. Cela débouche sur un appel à la responsabilité individuelle : ne comptons pas sur le marché pour être moral à notre place, ni sur la morale pour tenir lieu de politique !

Je souscris plus volontiers à sa vision des liens qui existent entre les ordres, et de la résistance que tout humain se doit d'opposer aux deux dérives qui le retiennent dans son illusion de toute-puissance, la barbarie ou le pragmatisme d'un côté, l'angélisme et le "baratin" de l'autre" ! … d’où l’importance de notre propos. Cependant je pense que Jankélévitch va beaucoup plus loin que Pascal et que Comte-Sponville en utilisant le "concept d'organe-obstacle" pour décrire les rapports conflictuels mais indispensables entre les 3 ordres!
Comme le sauteur utilise la pesanteur pour prendre son élan... et vaincre la pesanteur, l'humain prend appui sur son égoïsme, son instinct de survie, pour s'élancer vers l'amour... et donner sa vie! Au milieu, le second ordre, celui du discours, donne des lectures, interprête, légifère, bref, se débat pour dominer les deux autres au service des dominants, mais en vain! Il jette par la porte son côté animal qui revient beacoup plus fort par la fenêtre; quant à l'élan vital qu'il tente de museler, non seulement il lui échappe, mais il l'entoure de toutes parts! Comprenne qui pourra, et c'est ce que nous tentons de faire ensemble.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cellaic.com
Admin
Admin



Messages : 74
Date d'inscription : 27/07/2007
Age : 78

présentation plus élaborée" Empty
MessageSujet: Re: présentation plus élaborée"   présentation plus élaborée" Icon_minitimeMer 24 Sep - 17:33

je viens de lire quelque chose de deleuze comme: "faire d'un tout petit évènement la chose la plus délicate..."! le même deleuze qui affirme la fin de la transcendance donne bien là quelque chose "qui vient d'ailleurs", ou alors nous sommes en droit de lui demander avec quelle autorité il parle! L'autorité, telle est la question! celle de jésus est un mystère pour ses auditeurs, lui qui parle "de la bouche de la puissance"! Et aussitôt les chrétiens conditionnés y voient la preuve qu'il est le fils de dieu; avec deleuze, déjà un peu moins conditionné et autrement, j'y vois la fin de la transcendance, ou plutôt la "descente" de la transcendance dans l'immanence, comme qui dirait l'incarnation! nous avons tôt fait de rejoindre Wittgenstein et sa méfiance vis-vis de toute métaphysique, voire de tout langage, réduit souvent, peut-être toujours à un jeu de dupes pour peu qu'on n'y prenne garde! et c'est bien là que bergson comme jésus nous invite à retrouver une âme, un regard d'enfant sur les êtres et les choses, les mots et les concepts.
autrement dit philosopher ne peut en aucun cas consister en la répétition de phrases ou de mots de tel ou tel illustre philosophe, car cela n'importe quel perroquet, ou mieux encore, n'importe quel support magnétique, en est capable infiniment mieux qu'aucun d'entre nous; et pour autant, que je sache, le support ne philosophe pas! philiosopher, c'est le lot de tout humain obligé de se faire, de se bricoler, une philosophie bien à lui, portable et individuelle... et à tout instant de s'en défaire pour accueillir ce qui lui parvient des autres, êtres ou choses, objets ou concepts, et l'adapter: sans cesse sur le métier remettez votre ouvrage. la philosophie est le contraire d'un système, n'en déplaise à tous ceux qui construisent des mausolés aux philosophes du passé pour mieux les enfermer et les faire taire; elle est au contraire l'outil qui permet de s'évader de tous les systèmes pour tendre vers le mystère de la vie, vers le miracle de "moi-vivant" dépassant infiniment les milliards de petits "ego" qui tentent de l'étouffer, comme autant de liliputiens!Jésus et Bergson et Wittgenstein et Jankélévitch et Deleuze et Lacan ont raison: le discours n'est qu'illusion: sa seule vertu est d'échapper aux mailles du langage, à la chaine des signifiants pour tendre vers la l'inaccessible étoile.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cellaic.com
Admin
Admin



Messages : 74
Date d'inscription : 27/07/2007
Age : 78

présentation plus élaborée" Empty
MessageSujet: non! le discours n'est pas qu'illusion!   présentation plus élaborée" Icon_minitimeVen 13 Fév - 16:06

tant que je m'accroche à la vie, j'atteste par là-même que le discours n'est pas qu'illusion, qu'il diffère de l'illusion par un "je ne sais quoi" ou un "presque rien". En écrivant cela je pense à Daniel, René, Gérard, François, et tant d'autres qui se sont donnés la mort parce qu'ils ne croyaient plus du tout aux discours, ni à ceux des autres, ni aux leurs propres! évidemment ils étaient malades, il faut bien qu'ils aient été malades pour vouloir quitter cette vie que nous avons tant de mal à quitter! mais je persiste à penser que leur maladie consistait essentiellement dans la perte de sens, ou, plus précisément dans la perte de la foi au sens, car le sens n'est pas quelque chose d'évident et de tangible! le sens est quelque chose auquel on croit ... ou pas!
si rien n'a plus de sens, ou, plus exactement, si je pense que les mots liberté, débat, démocratie, rencontre, volonté, etc. n'ont plus de sens, si toute ma vie humaine est alors réduite à une série de réactions prédéterminées par des conditionnements et des lois physiques et psychologiques, que nous maitrisons chaque jour davantage, alors "je" dois prouver à moi et aux autres qu'il me reste un "presque rien" de liberté, faire la nique aux psychologues et aux scientifiaues en prenant la décision absolument "folle" de me donner la mort!!!
mais et c'est bien là le drame sur le drame, ou drame à la puissance deux, l'opinion publique suit les scientifiques et affirme que j'étais fou et que mon suicide est bien la preuve de ma maladie ... et non pas de ma liberté!!!
comment sortir de ce déterminisme, de cet immanentisme, de ce destin, de cette programmation, dans lesquels des chiens savants voudraient nous enfermer? certains que je connais se jettent à l'opposé dans un autre abîme, et, pour prouver l'existence de leur liberté, n'hésitent pas à l'aliéner à dieu, à la vierge, au christ ou à satan!!
oui comment affirmer et porter cette liberté si fragile et si fugace? c'est tout le travail de la philosophie première!
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cellaic.com
Contenu sponsorisé





présentation plus élaborée" Empty
MessageSujet: Re: présentation plus élaborée"   présentation plus élaborée" Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
présentation plus élaborée"
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
les trois ordres :: philosophie :: débats-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser