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l'humain, composé organique hautement improbable de corps, de pensée et d'âme
 
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 lecture humaine de l'évangile

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jfvernay
Invité




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MessageSujet: lecture humaine de l'évangile   lecture humaine de l'évangile Icon_minitimeLun 24 Aoû - 15:50

Chrétien ou humain, c’est la question actuelle !
Il est une époque où la question essentielle était formulée ainsi : « Etre ou ne pas être, telle est la question ! », ce qui donne à penser que l’homme se regarde osciller entre ces deux pôles contradictoires, sans se décider à en privilégier un, ou sans le pouvoir. C’est évidemment toujours vrai, et nous oscillons sans cesse entre être et « se regarder être » autrement dit penser, entre être et « donner son être », autrement dit aimer. Aujourd’hui, non seulement nous n’avons pas de réponse, mais nous savons que l’humain est précisément en jeu dans ce va-et-vient permanent, et que là où une réponse est donnée, et donc où un pôle fait défaut, l’humain est absent, réduit à néant ou à son animalité primitive.
Si l’on en croit les débats actuels dans notre occident, une question a pris la suite, plus pertinente et plus cachée ! Contrairement à la première qui refusait absolument toute réponse sous peine de mort, elle exige, de tout humain et à chaque instant, une réponse. La première plastronnait, se proclamait sur les toits ; elle rase les murs, se faufile sans être vue, en cachette, au cœur des moindres décisions individuelles ou collectives.
Certains chrétiens se considèrent comme de simples humains, suivant un chemin particulier, celui d’un autre humain, Jésus de Nazareth, dont le plus beau titre serait celui décerné involontairement par Pilate : « Voici l’homme ! ». Pour ceux-ci, la question ne devrait pas se poser... sauf que la réalité ne correspond pas à leur désir ! En effet, dans cette réalité, et même au centre de « leur réalité », se trouve un homme, qui est leur représentant officiel, et qui ne cesse d’opposer l’humanisme et le christianisme dans ses déclarations, qu’elles soient peu ou prou déformées par les média, ce qui est le lot de toute déclaration « médiatisée », c’est-à-dire traduite, transmise, et donc, un peu trahie. Le professionnalisme de tout « représentant officiel » consiste justement à ne pas faire de déclaration officielle susceptible de prêter le flanc à des déformations plus ou moins perfides, d’être assez précis pour ne laisser place à aucune mésinterprétation. Or le Pape est un professionnel, conseillé par des professionnels de la communication. Donc il dit bien ce qu’il veut dire, et l’opposition qu’il met en jeu entre le christianisme et l’humanisme n’est l’effet ni de sa maladresse, ni de la seule malveillance des média ! Le Pape a bien l’intention de tracer une frontière nette entre humanisme et christianisme, autrement dit entre son domaine et le domaine public.
Si les chrétiens humanistes s’offusquent, de cette volonté papale, sinon d’opposer, du moins de bien tracer les frontières entre l’humanisme et le christianisme, c’est qu’ils ont moins les pieds sur terre que leur représentant : ils rêvent leur religion il n’est pourtant pas difficile d’y voir une stratégie de survie tout à fait logique, et leur aveuglement tient sans doute au refus de voir les choses en face : leur christianisme doit mourir après avoir donné son fruit l’humanisme… puisque « la gloire de dieu, c’est l’homme debout » ! Le Pape lui est lucide, et il veut donner des frontières claires au christianisme, comme le propriétaire doit préciser les bornes de son terrain, s’il veut rester maître chez lui, ou, autrement dit, s’il ne veut pas qu’il passe dans le domaine public !
Jésus chrétien ou humain, c’est toujours la question actuelle !
La doctrine chrétienne, ingérée avec le lait maternel et dûment intériorisée grâce à une éducation religieuse adaptée, m’interdisait de prêter à Jésus, Le Fils de Dieu, tout soupçon de contact avec le péché, pas même le moindre point de tangence ! Parvenu au faîte de la prêtrise, je me triturai les méninges avec mes confrères prêtres pour expliquer son agression sur les vendeurs du temple, ou encore son refus d’accéder à la demande d’une étrangère, ou encore son sondage d’opinion à son sujet, ou encore sa complaisance aux caresses d’une prostituée, ou encore son moment de doute sur le Mont des Oliviers.
Déjà humaniste grâce aux péchés de mes parents et de mes éducateurs, c’est-à-dire plus précisément de leur perméabilité aux mille et un plaisirs de la vie, je me l’expliquais d’abord à moi-même, puis aux autres, en considérant que Jésus était aussi humain (et donc encore un peu animal, mais je n’allais pas jusqu’à là !) : il pouvait donc se laisser surprendre par des réactions instinctives, de violence, de xénophobie, de narcissisme, de plaisir sexuel, de peur, mais il se reprenait rapidement comme le montrent les passages d’évangile concernés. Ceux qui n’avaient pas eu la chance de découvrir un humanisme religieux à travers les défauts de leurs éducateurs (non pas que ces derniers en soient dépourvus de défauts, mais ils les cachaient honteusement !) s’enfonçaient dans des délires mystico-parano-pathologiques, et affirmaient que Jésus faisaient alors semblant pour éprouver la foi de ses disciples ! Je laisse cette pantomime à l’appréciation du lecteur, en conseillant toutefois à celui qui comprend cette dernière interprétation de stopper là la lecture !
Aujourd’hui, sorti de la prison KTO, j’ai délivré Jésus de sa carapace de Fils de Dieu, et lui ai rendu toute sa fraîcheur humaine. L’adoration a fait place à la sympathie, pour ne pas tomber dans « l’empathie » bien trop ambiguë, et je comprends bien ce grand frère qui m’a été donné en même temps que la vie.
Comme je comprends sa violence et comme elle me rassure, quand j’ai envie de tuer ceux qui s’engraissent sur le dos des autres, et, plus encore, leurs sbires qui trahissent leurs frères pour avoir droit aux miettes ! Je ne citerai que le cas banal et nullement dramatique du flash qui me surprend alors que je rentre tranquille du travail et que je suis surpris à enfreindre très gravement la loi en roulant à 57 kms/heure où 50 sont autorisés ! Ce flash m’annonce que l’équivalent de ma journée de travail m’est ponctionné et que l’épée de Damoclès du retrait de permis s’installe un peu plus au-dessus de ma tête ! Je serais capable de tuer !
Comme je comprends son rejet de l’étranger et comme il me rassure, quand je regarde les outrances de mon propre chauvinisme !
Comme je comprends son soucis de son image publique et comme il me rassure, quand je suis confronté à mon narcissisme !
Comme je comprends son plaisir et comme il me rassure, quand j’ai envie de caresses !
Comme je comprends son angoisse et comme elle me rassure, quand je vois ma vie s’amenuiser trop vite !
Comme je lui pardonne son plus grand péché qui est de désespérer des humains, ce péché qui court à travers tout l’évangile, suivi du refrain : « il savait bien ce qu’il y a dans le cœur de l’homme ! ». Et pour cause ! Nul besoin d’être omniscient et omnipotent pour savoir ce qu’il y a dans l’homme ! Il suffit, il lui suffisait et il nous suffit, de savoir se regarder dans une glace en profondeur ! Et quand il affirme qu’il y aura toujours des pauvres, ce n’est nullement pour provoquer mon acte de foi en une quelconque suprématie ou préséance, mais bien pour me dire que le pauvre que je dois aimer, le seul que je peux aimer en vérité, c’est celui qui est devant moi.
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